Nous en arrivons donc à notre 7ème et dernier péché : l’orgueil.
Si nous nous en tenons à la définition du dictionnaire : l’orgueil est une surestimation de soi, un sentiment exagéré de sa propre valeur, une estime excessive de soi-même, qui porte à se mettre au-dessus des autres, nous risquons de passer à coté de notre péché d’orgueil car bien souvent nous avons plutôt l’impression de nous sous-estimer. Et pourtant…
L’orgueil se résume à cette photo: “Miroir , mon beau miroir, dit moi que je suis la plus belle (ou beau, mais là c’est une dame..).
L’orgueil est ce besoin d’avoir une belle image de soi, une image qui nous convient et surtout qui va nous être rendue par le regard des autres comme quelque chose qui nous comble et nous satisfait : nous sommes vus, reconnus, appréciés, aimés, adulés, etc., bref nous espérons, recherchons, désirons, que le monde nous dise, comme dans le conte de Blanche-Neige, que le miroir-monde nous dise que nous sommes les plus beaux ou les plus...
L’orgueil nous pousse à vouloir nous sentir supérieurs, plus grands, plus intelligents, plus puissants, plus savants, plus comiques, plus doués, plus originaux, … que les autres. Et pour cela nous pouvons être prêts à n’importe quoi, quitte à, comme dans le conte, supprimer celui ou celle qui ne nous permet pas d’accéder à ce statut. Il n’est qu’à regarder autour de nous pour avoir des exemples manifestes d’orgueil, et tout particulièrement dans nos médias: la foule des orgueilleux s’y presse et s’y compresse.
Mais les orgueilleux sont partout, comme les avares, gourmands et autres pécheurs plus ou moins mignons.
Ce péché-là domine tout de même la pièce dans laquelle nous jouons. Que se passe-t-il avec l’orgueil pour qu’il soit si omniprésent, si visible et si envahissant?
Si, comme nous le disions plus haut, l’orgueil nous pousse à nous sentir au-dessus des autres, nous allons forcément vouloir cela, mais il y a de grandes chances que notre voisin aussi! Nous pouvons dire qu’il y a comme une course à la première place, peu importe d’ailleurs de quelle première place il s’agit, toutes les premières places entrant en jeu.
Cela peut commencer à la maison avec la première place dans le cœur de papa et maman, se poursuivre à l’école avec la première place en classe (ou la première place au fond de la classe) et ainsi de suite, la première place variant avec les lieux dans lesquels nous transitons, les activités dans lesquelles nous nous engageons, les relations que nous établissons, et nos propres capacités. Car, à défaut d’obtenir la première place dans un domaine qui nous est inaccessible, nous allons la briguer dans un domaine à notre portée, comme le fond de la classe évoqué plus haut.
Bref, il semblerait qu’il y ait là une sorte de compétition, consciente ou inconsciente, qui nous pousse à nous comparer les uns les autres pour vérifier si nous sommes ou non en bonne place sur le podium.
Et là nous avons parlé de comparer.
Comparer quoi, qui et pourquoi?
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