mardi 8 mai 2012

L'Avarice - Chapitre I

Lors de ma petite pêche sur le web pour trouver des images sur l’avarice, j’ai plutôt trouvé ce genre d’images :

 
Franchement, ce personnage vous fait-il penser à l’avarice?
 
Ne voyons-nous pas là une belle image de gourmandise?
 
Manifestement cet homme veut beaucoup d’argent, trop, et il le dépense, vu les bijoux qu’il porte. L’avare ne dépense pas. Normal, puisqu’il est avare. Donc, ce type de personnages, si nous regardons bien, pêche plutôt par gourmandise.
 

L’avare ressemble plutôt à ceci:
 
                                

 
Le robinet est fermé, alors qu’il pourrait couler, parce que l’avare ne donnera pas, ne dépensera pas, il a trop peur de manquer ou il tient trop à ce qu’il possède pour s’en séparer. Aussi, si nous prenons l’exemple de l’argent, l’avare ne dépensera pas, plus il a, moins il dépensera. Il est rassuré par ce qu’il possède et ne s’en dépossèdera pas facilement.
 
Alors la question est : en quoi le fait de posséder est rassurant?
 
Et bien, elle nous permet de nous sentir riches, tout simplement.
 
En fait nous devenons avares de ce qui nous fait nous sentir riches… là où nous croyons être pauvres.
 
Car l’avarice ne concerne pas que l’argent : nous pouvons être avares en sentiments, en connaissances, en temps, en attention, en paroles, etc… Bref, il y a beaucoup de domaines où nous pouvons nous sentir riches mais où ne voulons pas partager par peur de perdre cette richesse, ce sentiment de richesse qui vient combler un sentiment de pauvreté. Car si nous nous sentions réellement riches, nous distribuerions allègrement sans crainte d’être pauvres.
 
Il y a donc chez l’avare un sentiment de pauvreté.
 
Prenons l’exemple des écoles de connaissances ésotériques où le “disciple doit faire tout un parcours pour obtenir de la part de ses maîtres un distillat de connaissance, goutte à goutte, mettant ces soi-disant maîtres en positions de “riches”. Que pensez-vous réellement de ce type d’école? Désirerions-nous y devenir des maîtres?
 
Oui?
 
Alors c’est que nous sommes pauvres et qu’au travers de ce style de parcours nous aspirons à devenir de faux riches mais de vrais avares.
 
Mais nous sommes pauvres de quoi?
 
Pauvres en reconnaissance par exemple, ou pauvre en connaissance pour faire plus court, ou pauvres en estime de nous, ou en confiance en nous, ou encore en amour pour nous. Et nous allons chercher une richesse extérieure qui viendra combler ce sentiment de pauvreté. Mais, nous le savons désormais, ce faux sentiment de richesse n’est là que pour masquer notre vrai sentiment de pauvreté car si, d’aventure, nous perdions nos “biens” nous serions immédiatement mis face à notre pauvreté et cela nous serait insupportable. C’est pour cela que l’avare est avare, il ne peut pas affronter sa pauvreté de face.
 
Le vrai riche, lui, partage, il ne peut pas être avare parce qu’il sait qu’il possède et possèdera toujours.
 
Les vrais riches ne sont pas ceux qui possèdent beaucoup, mais ceux qui donnent beaucoup.
 
Il est donc de vrais riches qui s’ignorent!
 
En quoi sommes-nous riches et en quoi sommes-nous avares?
 
Et là où nous sommes avares, d’où nous vient ce sentiment de pauvreté?

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