samedi 12 mai 2012
L'Avarice - Chapitre II
Cette charmante enfant exprime très bien l’avarice, bien que, vu son âge nous verrions plutôt cela d’un œil rieur, l’œil du parent face à l’enfant qui prend conscience qu’il possède. Ici nous nous voudrions plutôt rassurants, style : “Elles sont bien à toi, tu peux les garder et en faire ce que tu veux”.
Mais l’attitude de l’avare est bien celle-ci : “je possède beaucoup plus que ce dont j’ai besoin, et je ne compte pas partager”. Et nous allons voir qu’ici aussi, il est des avares qui s’ignorent…
Revenons un instant sur les questions que nous nous posions à la fin du chapître 1:
En quoi sommes-nous riches et en quoi sommes-nous avares?
Pour poursuivre avec l’idée, nous allons porter tout simplement notre attention sur ce que nous donnons avec légèreté, sans calcul, simplement. Toute ces zones de notre vie où nous donnons, comme on dit, sans compter. Sans compter c’est à dire sans se poser de questions, sans retenue, sans crainte. Ainsi, nous allons commencer par prendre conscience des zones où nous nous sentons riches. Et c’est agréable aussi de voir notre richesse!
Puis nous allons regarder les zones où nous rechignons à donner, où nous comptons, où même nous refusons de partager. D’ailleurs c’est souvent quand quelqu’un nous demande quelque chose, que ce soit exprimé verbalement ou non, que nous allons voir comment nous nous comportons.
Il arrive, bien souvent, que sur de petites choses nous allons trouver une difficulté à partager qui se faufilait là, presqu’à notre insu. De petites choses où la demande de l’autre peut parfois nous faire “nous sentir riches” et parfois, ce sentiment de richesse peut nous donner une sorte de sentiment de pouvoir sur l’autre qui comblera un petit quelque chose chez nous.
Prenons par exemple un couple où les relations sont un peu conflictuelles. Un des partenaires se met à bouder et refuse le dialogue. Si nous regardons bien, ce partenaire boudeur est en fait en train de pécher par avarice. Il sait que l’autre attend le dialogue pour sortir du conflit, mais il va garder sa parole parce qu’ainsi il se sent riche et a pouvoir sur l’autre. En fait il garde ses informations pour lui, pour des “raisons” qui lui sont propres, mais qui, quoiqu’il en pense, ne résoudront pas le conflit qui a émergé.
Deuxième question : et là où nous sommes avares, d’où nous vient ce sentiment de pauvreté?
Car il est clair maintenant que dessous ce sentiment d’avarice se cache un sentiment de pauvreté : si je venais à manquer de… à ne plus avoir de…, à tel point que même en thésaurisant du “de…” je continue à craindre cette pauvreté.
Donc, thésauriser n’empêche pas la crainte de la pauvreté. L’avare accumule sans jamais se sentir rassuré par ces accumulations. Et non seulement il ne se sent pas rassuré, mais il ne va même pas dépenser pour son propre plaisir. Le sentiment de pauvreté est là et c’est lui qu’il faut aller regarder.
Une fois encore nous allons devoir nous tourner vers l’époque où nous avons construit notre image de nous et regarder là où nous n’avons pas pu découvrir notre richesse, là où l’on nous à fait croire que nous étions pauvres.
Reprenons le petit exemple de notre couple en phase conflictuelle. Le partenaire boudeur sent bien que le dialogue lui est demandé mais on serve ses informations par devers lui. Il se sent puissant et en situation de pouvoir par rapport à l’autre : “non, je ne partagerai pas”. Cette avarice nous pointe son sentiment de pauvreté de …?
De pouvoir. Grâce à cette attitude, il se sent en situation de pouvoir et cela comble son sentiment d’impuissance.
Auriez-vous imaginé que le boudeur péchait par avarice?
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