samedi 4 août 2012
L'Envie - Chapitre II
Nous finissions le premier billet sur l’envie en nous posant des questions: qu’est-ce qui nous fait tant envie? Vers quoi tendons-nous de façon si maladive?
Nous tendons vers quelque chose que nous n’avons pas et que l’autre possède. Nous ne l’avons pas et il nous paraît difficile de l’avoir sinon notre tension ne serait pas aussi maladive.
Imaginons que nous soyons jaloux du bonheur de quelqu’un et que nous apprenions que notre bonheur arrive bientôt. Serions-nous encore jaloux? Pas du tout, nous serions simplement pressés que le notre arrive. Ainsi la tension est douloureuse quand une part de nous est persuadée que nous ne pouvons pas avoir ce bonheur.
Mais nous nous posions aussi la question: est-ce vrai?
Dans l’exemple pris ci-dessus, si nous étions persuadés que notre bonheur est là, qu’il vient, nous ne serions pas envieux du bonheur de l’autre.
Aussi nous allons, comme d’habitude, non plus aller vers l’extérieur mais attraper le fil que nous venons de découvrir, ce sentiment que pointe notre péché, ce sentiment que nous ne serons jamais en possession de ce vers quoi tend notre envie. Et, une fois encore nous allons découvrir une blessure, une croyance, la croyance que nous ne possédons pas quelque chose que nous sommes sensés pouvoir posséder, et que nous ne pourrons jamais plus le posséder.
Car l’’envie nous pointe non pas un manque mais une perte!
Ce qui nous fait tant envie est simplement quelque chose que nous avons perdu. Et ce qui rend la jalousie si douloureuse c’est ce sentiment profond que nous ne le retrouverons jamais.
Sauf que ce sentiment est faux, ce n’est qu’une émotion basée sur une croyance. Ce que nous sommes nous le sommes à jamais. Et si nous éprouvons de l’envie, c’est que nous nous sentons coupés d’une part de nous, comme, par exemple, la part de nous capable d’être heureuse.
Il est clair que nous ne parlons pas ici d’envies matérielles car ces envies-là vont plus relever de la gourmandise ou de l’avarice, et encore… le détachement du matériel se fait de lui-même au fur et à mesure que nous nous enrichissons de nous-mêmes.
Alors profitons de notre sentiment de jalousie pour aller voir la croyance qui nous a fait perdre, par exemple, notre droit au bonheur, notre capacité à être heureux.
Et ôtons cette croyance de notre image de nous.
En nous ré-autorisant à être heureux nous verrons disparaître l’envie du bonheur des autres.
En nous ré-autorisant à posséder ce que nous croyions avoir perdu ne n’éprouverons plus d’envie.
Bon, il va nous falloir un petit billet sur les croyances, non?
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